Un mal qui répand la douceur

Mal que le ciel en sa chaleur

Inventa pour punir les crimes du tiron.

La flemme puisqu'il faut l'appeler par son nom

Maladie contagieuse et unique sur terre

Faisait aux Normaliens la guerre.

Ils ne dormaient pas tous mais tous étaient frappés.

On n'en voyait point d'occupés

A relever l'atmosphère d'une étude sans vie,

Nul travail n'excitait leur envie:

Ni texte ni version ne tentait

Le jeune travailleur BAISON.

Les Normaliennes se fuyaient,

Plus d'amour, partant plus de joie.

Nénesse tint conseil et dit: "Mes chers amis

Le ciel a permis

Pour nos pêchés cette infortune

Que le plus coupable se sacrifie aux traits

Du céleste courroux.

Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons

J'ai bien collé force tirons.

Que m'avaient-ils fait,.... nul tort

Même il m'est arrivé de coller le major"

"Ia ! Nénesse dit Figaro, vous êtes très bon directeur

Vos scrupules font croire trop de tendresse .Eh bien coller zébus, tirons et autres travailleurs,

Est-ce un malheur ! Vous leur fîtes, Nénesse,

En les collant, preuve de gentillesse"

Ainsi dit Figaro, la schlague.

Après avoir terminé sa petite blague

On n'osa trop approfondir

Ni d'Hyacinthe, ni de Papillon ni de la puissance

Mopse, les moindres offenses.

Martin vint à son tour et dit:

Pour moi j'ai travaillé force temps en colonnes

Apprenant aux bizuths l'aire du polygone,

A tenir la craie de la main droite, le chiffon

De la main gauche et parfois au tiron

Ai mis des zéros, ignorant la leçon

Et j'ai quelquefois, je l'avoue tout haut,

Puni bien facilement le Chameau.

A ces mots on cria haro sur l'agrégé de math.

Martin dit:" je vous en prie. Asseyez-vous, je vais terminer

Une fois de plus je leur répétais

Ayez vos outils


Les normaliens malades de la flemme

Il faut savoir que « Figaro,Hyacinthe,Papillon , Mopse et Martin étaient des professeurs et le Chameau un élève de la promotion.