Quelques réflexions prises au hasard
* notons l’embarras de «ceux de là-
Et puis comment être objectif lorsqu’il s’agit de raconter son pays natal ?
* Donnons le point de vue d’un «non-
* Dans sa longue lettre, Marie-
* Citons aussi Marie-
Notre périple
Rafrraîchissons notre mémoire en rappelant ses grandes étapes:
1er avril: Marseille -
2 avril : Alger la Blanche : visite des 3 cités: l’officielle ( monument aux morts, jardin d’essai) , la populaire (la casbah), la capitale ( les grandes artères grouillantes)
3 avril : Alger -
4 avril : Bou-
5 avril : GHARDAîA ses réservoirs d’eau, la palmeraie -
6 avril : OUARGLA -
7 avril : EL-
8 avril : BISKRA -
En un mot, en accord avec ce qui est écrit dans les guides touristiques (et oui, il leur arrive aussi de dire la vérité), au cours de ce périple dans le grand sud algérien, nous avons effectivement découvert:
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TIPART OU TI PART PAS, ou
Départ ? Quel départ ?
Marignane 18 heures. Salut
Pas l’temps de s’ reconnaître, de s’dire bonjour... que les deux soeurs ( Vivette et Vérane) s’baladant du côté de chez FRAM apprennent que nostr’avion avait pris des ailes et s’en était allé, sans nous, à 14 heures. Elles s’empressent de m’apporter la bonne nouvelle, la pu... et les copains qu’on attend à 19 heures. Comment qu’on va faire ?
La pagaïe, elle règne un peu partout, pourquoi les aiguilleurs du ciel y s’tapent la grève. Entention, pas les nôtres. Pour une fois c’est les z’otres, ceusses de l’autr’côté de la grande bleue. Atso, c’est le premier avril mais y faut pas exagérer. Quand on va leur dire aux z’ôtres, personne y va nous croire. Ca s’ra p’têtre mieux, comme ça y aura pas la panique et nous pendant ce temps, de not’tchatche, rien qu’on baratine la p’tite Brigitte, qui tape à toutes les portes des z’avions.
Mais laissons Rémy raconter à sa manière ce départ.
Norbert ennuyé: Chers amis, j’ai le regret de vous annoncer que tous les avions en partance pour Alger sont complets et que FRAM ne peut nous dire quand nous partirons.
Toto décontracté: Arrête ton char, Norbert, tu nopus prends pour des bleus
Norbert encore plus ennuyé: Non! Non! je vous assure que c’est vrai!
Toto goguenard : Ecoute Norbert, je sais que c’est le premier avril et ce coup-
Une heure après:
La correspondante FRAM : Vite ! vite ! dépêchez-
Toto triomphant: Je vous l’avais bien dit, ce Norbert, quel farceur !
Et le même Toto, plus tard d’ajouter:
Même si l’avion, tout à l’heure, il pique vers les flôts, je croirai que c’est un coup de Nono. Et tranquille comme Baptiste je sais qu’il remontera l’artiste.
Bref nous partîmes 37 de Marignane et nous nous vîmes 38 à Sidi Fredj. Salut Hamid !
PROPOS D’UNE FRANCOISE INTEGREE |
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Tu vas voir le soleil, |
Il y avait la Casbah FRANCOISE |
UN QUARTIER TORTUEUX : LA CASBAH |
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Elle fut à l’origine d’Alger la Blanche. Nous regrettons de l’avoir parcourue au pas de charge, appareil photo et sac à main biens serrés contre moi, tels des touristes pathos ou fraîchement débarqués. Nous avons cheminé par d’étroites ruelles, la plupart en escalier, s’enchevêtrant les unes dans les autres et présentant à chaque pas des perspectives nouvelles; les maisons aveugles sont reliées par des terrasses à d’autres terrasses. Des coiffeurs, des petits marchands de cigarettes, de brochettes, de zlabias, de pièces détachées usagées dominent les clients sur les marches des ruelles. Sous nos yeux et avec une telle rapidité que peu d’entre nous ont pu saisir la scène , l’un de ces marchands s’est vu dépouiller du couvre- |
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C’est toujours la casbah de Pépé- Sur un mur, une inscription: «Vive la Casbah ! Je merde la Loi» . En effet, certains voudraient vider de ses habitants cet ilôt jugé insalubre et le transformer en musée urbain. La Casbah deviendrait un «parc naturel», un conservatoire de l’artisanat et des arts algériens. Elle conserverait son palais, ses édifices remarquables, ses demeures privilégiées, ses splendides musées et se débarrasserait de ses croûtes et de la misère. Malgré l’opposition obstinée de ses habitants, cette idée suit son chemin et déjà le musée des Arts Populaires s’est installé dans le palais Khédaoudj el amia (nom d’une belle aveugle) |
Au maigre feu d’alfa Et trois enfants gelés. Un cheval famélique Tourna une noria Et tout autour le sable.. Le ciel plombé et bas Des touristes en mal d’authentique Qui ont froid, et photographient Une scène si exotique, Font trois petits tours Et puis s’en vont |
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Ô M’ZAB
Le marché de GHARDAÏA séduit l’amateur d’images colorées et vivantes.
La «Cité Sainte» de BENI ISGUEN trouble le voyageur par son atmosphère mystérieuse. Les femmes ne font que de brèves et furtives apparitions dans les rues. En tant que visiteur on ne retiendra de cette vision qu’une forme blanche aux contours incertains, se glissant à pas feutrés dans les ruelles et ne laissant discerner furtivement, qu’un oeil entre les pans du voile.
Marcel
FEMMES DE BENI IZGUEN Femme de Beni Izguen, sans forme et sans couleur, Dont je croise un instant le regard de cyclope, Qui voit sans être vue, cachant joie et douleur, Ma soeur du M’Zab, femme qu’un linceul enveloppe, Et femme- Qui traverse la rue comme on franchit la mer Cette ville couvent, ta prison, ton foyer, Combien de temps encore en ce siècle de fer Saura- Cette petite fille que tu tiens par la main, Elle, dont les yeux noirs fixent les étrangers, Et qui aura vingt ans en l’an 2000, demain Françoise |
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BENI ISGUEN
PURITANISME SOLIDARITÉ
Ici, tout est construit en commun avec le souci de ne pas géner et dans le but de tout conserver au sein de la communauté. Pêle-
des remparts, très larges à la base, avec leurs tours d’où l’on a une vue magnifique sur la palmeraie et les autres villes,
un barrage souterrain, immense, pouvant recueillir l’eau nécessaire à cinq ans d’irrigation, que l’on nettoie aussi en commun, une fois par an,
des maisons s’étageant sur le flanc de la colline et ayant chacune vue sur la palmeraie; parmi les façades ocres quelques unes bleues, mettant une note lumineuse dans cet ensemble qui fait penser à un décor de théâtre,
des ruelles étroites, quelquefois en escalier, très propres, dans lesquelles le groupe a dû laisser place à la femme qui passe....
à l’entrée de la ville une plaque illustrée, marquant un certain nombre d’interdictions: fumer, manger dans la rue, photographier les gens, porter la mini-
Le guide mozabite est fier de nous apprendre qu’il y a l’eau, l’électricité et le gaz dans chaque appartement, de nous expliquer que les vieilles maisons sont sans cesse restaurées avec un enduit d’argile et de chaux, très résistant, qui permet de conserver à la ville son originalité.
N’empêche qu’il y a des originalités qui nous choquent, nous occidentales: par exemple, ces deux portes, l’une pour les habitants, l’autre réservées aux étrangers à la famille... et ce , afin qu’on ne puisse voir....la femme. D’une manière générale, il faut bien reconnaître que les étrangers à la communauté ne sont que tolérés...
Les mozabites se marient entre eux. Est-
Le bien reste dans la famille. Iil n’est pas question de vendre ni même de partager entre les enfants.
La palmeraie abrite les résidences d’été: chaque famille a entouré sa maison, son jardin, son domaine d’un mur élevé. Le partage des eaux, par des canalisations est formidable. La mise en valeur de la vallée du M’Zab date du 11° siècle. On imagine le travail colossal qu’a demandé cette irrigation. Creuser 3000 puits, construire le grand barrage d’irrigation. Tout ceci ne pouvait se faire qu’en commun, avec un esprit de solidarité et un courage qui forcent l’admiration.
(Marie-
Sable, palmiers palmiers et sable Sable toujours pareil Dunes jamais semblables et palmiers opiniâtres. Eau, merveille, miracle, Précieuse, ordinaire, qui fait pousser la vie Et qui est la vie même. Eau pour un peu de blé au milieu du désert Eau donnée goutte à goutte Pour élever des dattes, Des chèvres, des enfants Eau, larmes de la terre Et du ciel trop brûlant. Eau, mon remords aussi.... Quand j’en veux pour ma douche Françoise |
BISKRA RHOUFI
Il est environ 15 heures, ce 7 avril 1989, quand nous partons pour une excursion qui doit nous conduire de BISKRA à RHOUFI, localité située sur l’oued el Abiod.
Ali, comme promis, laisse à son «ami biskri» le soin de commenter ce qu’il verra sur ce circuit et répondre aux éventuels questions. Certains, pour charrier notre guide algérien, mettent ce retrait provisoire sur le compte du Ramadan..Ce vendredi "daar ej djemaa" en est le tout premier jour.
Après avoir contourné l’oasis de Chetma à 7 km de BISKRA, nous traversons la palmeraie de DROH où jaillit une eau potable, très fraîche. D’un promontoire, nous pouvons contempler vers le sud, le lac artificiel formé par le barrage de FOUM EL GHEF.
La route audacieuse, accrochée au fond de l’Aurès, tresse un paysage lunaire. Elle devient sinueuse et au loin, sur notre gauche, nous apercevons le Djebel Azreg, mais aussi des postes d’observation jalonnant l’ancienne voie romaine THAMUGADI -
.. Chacun y fixera sur la pellicule la couleur du ciel et des roches, les jeux de lumière sur les reliefs ou dans les gorges.
Les tapis et les géodes qui sont proposées à grand tapage proviennent des boutiques de souvenirs et il faut marchander. Le «chaouia» aime cela et sous ses allures frustres se cache souvent un cœur généreux et simple ouvert à l’amitié.
Vers 17 heures nous amorçons notre retour vers BISKRA qui a perdu de son charme et qui n’est plus qu’une «Reine des Zibans» moribonde. L’extension de la ville et sa modernisation, les chemins défoncés, les jardins négligés... font que ma ville natale est actuellement une localité sans grand intérêt. Heureusement que l’ex jardin Landan et le Djan Bailek (jardin public) ont conservé un certain charme. C’est dans ces jardins qu’André Gide promenait ses jeunes réflexions qui devaient tant contribuer à sa gloire naissante; c’est à Biskra qu’il trouva ses nourritures «des fruits de saveur sauvage et subite»
Jean-
OASISSO NOX
O combien de Jeannot, de Toto, de Norbert,
Qui sont partis joyeux, aux sables du désert
Dans les hôtels du sud, se furent réjouis!
Combien de Jean-
Qui, le chemin faisant, ne rêvaient que d’un bain
En rentrant au « boui-
Combien de robinets, ouverts à tout hasard,
Par Vérane, par Dédée, par Vicky (quel bazar !)
Qui sont restés sans eau, durant ces quelques nuits !
J’entends déjà Colette, Marie-
Dire dans quelques années, à leurs petits-
« Mes chéris, l’Sahara, c’était quand même l’bon temps ! »
O qu’il était mignon, le cafard de Jacqueline!
Comme il aurait fait bon goûter à la piscine;
Ni Françoise ni Lucien et même pas Raymond
N’ont osé s’y mouiller les moindres arpaillons
Mais j’ai entendu Pierre* dire à Marie-
« Même avec des ennuis, ici, on est à l’aise »
Un ou une du raid
N.D.L.R. * Pierre et beaucoup d’autres z’aussi
LE MOT DU SAGE
Le voyage organisé par l’ADADENC constitue un périple très important, tant sur le plan culturel que touristique. De nombreuses informations données par un guide local très compétent, ont été très enrichissantes pour l’ensemble des participants.
Les différents reliefs traversés (plaines riches de la Mitidja, erg oriental, steppe, désert de hamada, erg occidental, chotts, mer de sable ) ont été un enchantement aussi bien pour la vue que pour la pellicule photo.
Je souhaite un nouveau voyage pour faire profiter les absents du circuit d’avril 89 et effacer les regrets qui, sans doute, seront nombreux lorsque la rencontre d’août leur fera connaître en détail, les différentes étapes du voyage.
A tous les anciens amis de l’ADADENC, je formule le vœu très cher de les revoir parmi nous, en Algérie, soit en groupe soit individuellement.
Hamid KASMI
Voyage dans les oasis 1989
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